Les présentes pages ont pour but de faire partager ma passion pour l'aviation et de présenter mes livres.
9 Juillet 2013
L’analyse en cours du dernier crash d’un Boeing 777 à San Francisco n’a pas encore révélé toutes les causes expliquant pourquoi cet appareil en parfait état, et par excellente MTO, a raté complètement son atterrissage, le 6 juillet 2013, n’occasionnant miraculeusement que deux morts et de nombreux blessés.
Plusieurs éléments déjà vérifiés soulignent une arrivée trop basse, bien au-dessous du plan de descente idéal, une vitesse en diminution arrivant très proche de la vitesse de décrochage, ainsi qu’une tentative trop tardive de remise de gaz, et par là un contrôle et une analyse insuffisante des paramètres de vol par les pilotes dont l’un était en formation, de façon tout à fait normale. Le commandant de bord à l’instruction était aux commandes avec une quarantaine d'heures de vol sur cet appareil, le copilote instructeur en place droite faisait l'une de ses premières missions en cette qualité.
Comment peut-on en arriver là ?
Comme toujours dans un accident aérien plusieurs facteurs sont liés, le facteur humain étant souvent déterminant. Dans ce cas, il concerne le travail en équipage, qui définit le partage des responsabilités à bord, ainsi que l’expérience de chacun des pilotes. Il pose des questions sur la communication entre les deux pilotes et sur l’ambiance à bord peu avant le crash, conduisant peut-être l’instructeur à laisser trop faire l’élève aux commandes. Il interroge aussi sur la formation des pilotes qui est presque totalement réalisée sur simulateur, car elle permet d’explorer le domaine de vol, y compris dans des phases extrêmement critiques (pannes…), en toute sécurité. La modernisation des appareils actuels avec l’arrivée du numérique et des commandes électriques, qui permettent d’automatiser et de « robotiser » les vols de plus en plus (jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pilote à bord ?) expliquent grandement cette évolution qui pourrait avoir atteint provisoirement ses limites.
Lors de l'enquête le pilote aux commandes avoue avoir été stressé par la perspective d'atterrir
sans l'assistance du pilote automatique...
Bien découplé et passionné d'aviation
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