Les présentes pages ont pour but de faire partager ma passion pour l'aviation et de présenter mes livres.
23 Avril 2020
Le Charles-de-Gaulle notre seul Porte-avions, au combien symbolique de notre puissance navale, vient de prendre un sacré missile dans la coque, victime du covid-19 bien malgré lui, puisque plus de la moitié de son équipage vient d'être déclaré positif au terrible coronavirus. Sûr qu'une enquête détaillée sur la chronologie de cette infection, qui met notre PA hors service pour un bout de temps, donnera quelques éclaircissements sur ce qui s'est vraiment passé, en évitant probablement de mettre le doigt sur là où ça peut faire mal et qui relève sûrement de la conception même du bateau, outil stratégique dont l'équipage est voué à une réelle promiscuité par construction. Tout est ici serré, empilé, faute de place avec des dortoirs exigus, évitant de justesse les couchettes chaudes, et tout déplacement impose de croiser de près les autres qui circulent dans l'autre sens et de poser les mains un peu partout, presque à chaque pas pour rejoindre son poste, aller manger, aller dormir, circuler d'un pont à l'autre. La remise en service la plus rapide possible du bateau nécessitera de répondre à des questions préalables sur ses missions, son commandement, la préparation des équipage avant tout embarquement, tout en soulignant une fois de plus le coût exorbitant de cet engin qui ne donne pas l'évidence de son invulnérabilité et dont nous avons toujours pensé que nous n'avions pas le moindre besoin de ce coûteux moyen. Je me souviens toujours d'une plaisanterie qui faisait fureur entre nous aviateurs à propos du porte-avions : au-dessus du dioptre c'est la paix; au-dessous du dioptre c'est la guerre ! Nous n'avions pas pensé qu'il pouvait aussi être mis à quai par un simple petit virus.
Bien découplé et passionné d'aviation
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