Les présentes pages ont pour but de faire partager ma passion pour l'aviation et de présenter mes livres.

Chasseur toujours..?

Assistons-nous progressivement à l'obsolescence du système d'armes baptisé "avion de chasse" apparu durant la première guerre mondiale ?


La réponse n'est pas simple. On connaît des précédents dans d’autres armes, avec la disparition des grands cuirassés des années 40, de la cavalerie à cheval…

Le besoin de supériorité aérienne, c'est-à-dire de domination de la 3eme dimension, est plus prégnant que jamais pour les guerres futures…L’aviation permet la concentration immédiate de la puissance de feu sur un large territoire et dans la profondeur du dispositif ennemi. Et donc interdire l’exercice de cette puissance à l’adversaire est une condition du succès qui nécessite d’avoir la supériorité aérienne par tous les moyens. C’est une constante enseignée dans toutes les écoles de guerre : l ‘acquisition de la supériorité aérienne et un préalable à tout autre engagement, car elle empêche l’adversaire de faire peser une menace inacceptable sur les troupes alliées en les privant par ailleurs de toute mobilité.

On peut envisager des tas de possibilités dépendant de l’évolution des technologies et des doctrines pour dénier à l’adversaire l’exercice de sa puissance aérienne. En fait les paramètres principaux qui orientent la manière dont la supériorité aérienne s’obtient par avions pilotés ou pas sont de trois ordres :


·        L’autoprotection et la discrétion grâce à la furtivité, et aux contre-mesures actives et passives rendant l’appareil « invisible et invulnérable »


Il s’agit là d’un domaine de recherche permanent qui a abouti à des appareils comme le F117 ou le  F-22 Raptor (le top du top américain) dont la signature radar est celle d’une boule de pétanque et qui sont équipés de moyens d’alerte et de brouillage et de leurres contre les radars ennemis, au sol ou embarqués, et contre les missiles infrarouges et électromagnétiques…

 


·        La réactivité, la manœuvrabilité et l’autonomie, c’est à dire la capacité à faire face à l’imprévu.

« L’intelligence » du vecteur aérien doit lui permettre de s’affranchir du brouillage éventuel des liaisons qui le renseignent sur la situation tactique, la position et la force de la menace et des amis, et le pilotent dans le cas d’un drone. La vulnérabilité des liaisons hertziennes ou autres ne doit pas être un handicap qui le prive d’autonomie. La manœuvrabilité et la réactivité permettant de contrer les initiatives de l’adversaire de façon rapide et déterminé, en appréciant ses capacités et sa tactique, en le surprenant, doivent s'être également acquises…l’effet de surprise !


·        Les coûts d’achat et de possession ainsi que le taux d'attrition prévisible entrent pour une bonne part dans le « deal » de faisabilité…


Si les drones armés ou pas mènent une belle guerre en Afghanistan, dans un contexte de supériorité aérienne quasi absolue, ils ne répondent pas à tous les critères énoncés précédemment, en particulier pour les missions de défense aérienne Air Air où leur réactivité est faible et où la difficile question de l’identification de la cible pour éviter les tirs fratricides ajoute à la complexité. L’intelligence artificielle évoluera à leur profit au point de pouvoir leur confier plus de missions seuls ou en flottille, avec d’autres appareils pilotés pour les guider. Les avions de chasse actuels et attendus comme le F-35 leur sont encore largement supérieurs et pour longtemps…

 

             Vous pensez Cyber..?

 

Une autre idée répond à tous ceux qui imaginent volontiers une guerre "presse-bouton" par l'intermédiare de robots qui attaqueraient et défendraient en affrontant d'autres robots sophistiqués,... un scénario hollywoodien. Ce serait sans compter sur la cyber guerre s'en  prenant aux "hard "et au  "soft" des ordinateurs , des systèmes et des réseaux qu'il faudra protéger et durcir de mieux en mieux ,et pas seulement par des cages de Faraday mais aussi par des barrages anti intrusion., anti brouillage, anti.. la guerre électronique cybernétique, offensive et défensive, a de beaux jours devant elle... Barack Obahma ne vient-il pas de créer un "cyber" commandement militaire prenant en compte cette difficile question ?


Ouf je vais pouvoir garder ce blog encore quelque temps !

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À propos
Richard FEESER

Bien découplé et passionné d'aviation
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