Les présentes pages ont pour but de faire partager ma passion pour l'aviation et de présenter mes livres.
22 Novembre 2016
Aujourd’hui les questions de Défense, à peine abordées lors du premier tour des primaires de la droite et du centre, arrivent en pleine lumière du débat politique, non plus comme variable d’ajustement budgétaire à la baisse comme toujours mais plutôt comme une priorité dans une situation nationale et internationale extrêmement tendue. La Machine à fabriquer des avions des chars et des missiles ainsi que des bateaux n’ayant pas été trop altérée par les gestions précédentes, il reste à se doter des moyens financiers et humains pour s’équiper et répondre aux exigences sécuritaires en toute indépendance. En regrettant de ne pas pouvoir faire plus, les deux finalistes de la primaire sont de ce point de vue assez d’accord pour donner autour de 2% du budget à ce secteur tout en maintenant globalement les effectifs actuels, même s’ils s’imposent du coup de tenter de redéfinir les priorités.
Si la question du maintien du nucléaire ne se pose pas, la forte pression actuelle sur le conventionnel pousse à regarder ce qu’on pourrait gagner dans l’épais socle financier de la dissuasion qui prend une part fixe du budget de la Défense. De ce point de vue, il semble que la composante aérienne déjà allégée par les Socialistes, et dont la modernisation frappe à la porte, pourrait faire les frais d’une nouvelle réduction. Certains pensent d’ailleurs depuis longtemps qu’une seule composante, à savoir les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, pourrait répondre totalement au besoin. C’est faux pour plusieurs raisons, en particulier pour la visibilité démonstrative que permet la force aérienne stratégique à l’opposé des éléments invisibles et discrets de la force océanique. Soulignons aussi que les avions de l’armée de l’air voués à cette mission, et les ravitailleurs liés, sont aussi engagés dans des missions conventionnelles, comme d’ailleurs les avions de l’aéronavale ayant cette capacité. Ceci montre qu’il y aurait beaucoup à perdre à se priver d’une composante nucléaire aérienne qui doit garder toute sa puissance et sa modernité.
Espérons que les deux finalistes de la primaire de la droite, dont l’un sera peut-être le futur Président de la République, entendront ce message.
Bien découplé et passionné d'aviation
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