Voltige en deuil

<br /> <br /> Loin de vouloir perturber la peine et le chagrin des deux familles, je souhaite toutefois préciser que l’actualité actuelle nous apprend qu’un spéléologue est peu-être mort dans un boyau<br /> souterrain de l’Ardèche.<br /> <br /> <br /> Il était reconnu comme un des meilleurs dans son domaine et, pourtant !<br /> <br /> <br /> N’oublions pas que lorsque l’on est un spécialiste d’un domaine à risque, il est encore plus difficile qu’un « bleu » de prendre toutes les précautions nécessaires.<br /> <br /> <br /> Autre exemple, les deux rafales qui se sont percutés récemment (l’enquête est en cours, mais de forts indices fait penser à une collision par inattention), pourtant les deux pilotes étaient<br /> considérés comme les meilleurs, puisqu'ils étaient pilotes d'essais, et pourtant.<br /> <br /> <br /> Dans la majorité des cas, un seul élément ne suffit pas, mais une succession d'éléments (parfois des éléments vraiment secondaires) amène à l'accident.<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> Un tel accident me laisse pour le moins perplexe.<br /> <br /> <br /> Décidément, les avions civils ne réussissent guère aux aviateurs de l'Armée de l'air.<br /> <br /> <br /> Vous l'avez mentionné, Jean-Michel Delorme périssait tragiquement à bord de son Cap 232 encore récemment. Il n'y a, à priori, peu ou pas de points communs (l'enquête le dira), quoi que...<br /> <br /> <br /> Je ne peux m'empêcher de me rappeler, si mes souvenirs sont bons que dans les années 80, l'Armée de l'Air avait déploré la perte d'un CAP 10B et de son équipage. L'enquête avait conclu à la<br /> rupture du longeron. Aussitôt, tous les appareils de la flotte avaient été désentoilés. Mauvaise surprise : tous ces CAP 10B présentaient des criques sur le longeron. Leur rupture n'était<br /> qu'une question de temps. Etonnament, les CAP 10B civils (des aéro-clubs pour la plupart) ne présentaient pas de tels dégats.<br /> <br /> <br /> L'explication, je l'ai sand doute eu que récemment, de la bouche d'un commandant de gendarmerie, jadis, pilote de chasse sur Mirage 2000. Il venait faire un tour de CAP 10 à notre aéro-club.<br /> Selon ces propos, les déclenchés étaient enseignés à ... 200 km/h. Pour mémoire, le manuel de vol stipule que les manoeuvres déclenchées positives ou négatives doivent être effectuées dans la<br /> fourchette 140 à 160 km/h. De son propre aveu, ce commandant de gendarmerie alors qu'élève à l'époque, avait la sensation déjà que "ça ne faisait pas du bien à la machine".<br /> <br /> <br /> C'est pourquoi, je me pose la question si d'une part, les procédures rédigées par le constructeur sont toutes respectées à la lettre et si l'accent est mis sur la sécurité et l'humilité<br /> lors de l'instruction des élèves afin de contribuer à les faire gagner en maturité.<br /> <br /> <br /> Cela aurait pu sauver la vie de Jean-Michel Delorme et de Renaud Ecalle.<br /> <br /> <br /> Accessoirement, ils feraient encore de notre nation, la première au monde en matière de voltige.<br /> <br /> <br /> J'ai un lourd sentiment de gachis qui me pèse.<br /> <br /> <br /> Amicalement<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> Je te redis ici l'émotion que j'ai ressentie à l'annonce de cette triste nouvelle et dont je t'ai fait part par téléphone tout à l'heure... Qu'un pilote acrobate finisse sa vie dans un crash, ce<br /> n'est pas foncièrement scandaleux. Le plus trite dans cette affaire, c'est que son épouse et ses deux enfants aient aussi péri dans cet accident.<br /> Peut-être a-t-il été victime d'un excès de confiance ? <br /> <br /> <br /> <br />